Le XVII Siècle

LE XVII SIÈCLE




Le XVII siècle connaît une grande instabilité politique. Après l´assassinat de Henri IV (1610), son épouse, Marie de Médicis, règne sur Le royaume. Louis XIII accède au pouvoir en 1617 et nomme Le cardinal Richelieu comme conseiller, qui renforce l´autorité royale. Em 1661, Louis XIV, Le “Roi Soleil”, monte sur Le trône. Sous son règne, La France deviendra Le pays Le plus puissant d´Europe. C´est Le triomphe de La monarchie absolue.

Les courants


Trois courants traversent cette période: le Baroque, la Préciosité et le Classicisme.


Le Baroque vient d´Italie et s´épanouit en Europe. Son esthétique repose sur le mouvement, l´illusion les métamorphoses. Pour la littérature, “les tragiques” d´Agrippa d´Aubiné (1616) sont emblématiques de ce mouvement: s´y développe une vision tragique et fataliste de la vie et de la mort. Les oeuvres baroques sont marquées par un style orné, une langue où dominent les figures de style, notamment la métaphore. La dimension burlesque, inspirée du “Don Quichotte “ de Cervantès (traduit en 1614) a également son importance: on la retrouve dans les premières pièces de Corneille, ainsi que “Le Roman Comique” de Paul Scarron et “l´Histoire Comique de Francion” de Charles Sorel. La poésie de Tristan l´Hermite et de Théophile de Viau, opposée à celle, plus rigoureuse, de Malherbe, se trouve vers la nature pour chanter la plainte amoureuse, laisser s´exprimer la sensibilité.


La Préciosité s´épanouit dans les salons de la bourgeoisie (l´hôtel de la marquise de Rambouillet), en réaction à la grossièreté des moeurs. Elle se distingue par le raffinement du langage et la délicatesse dans l´expression des sentiments. Les Femmes revendiquent leur indépendance, une liberté dans leur relation amoureuse, défendent la décence. “L ´Astrée” d´Honoré d´Urfé, “Le Grand Cyus”, “Clélie” avec la “carte du tendre” de Mademoiselle de Scudéry, sont representatifs de ce courant.

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Le Classicisme repose sur la rigueur, la raison et le respect des textes antiques. L´observation des règnes, reflet de la raison, touché aussi la langue française: dans “Remarques sur la langue française” (1647), le grammairien Vaugelas, de l´Académie française, impose comme référence la langue parlée à la cour: ce sera désormais le bon usage. L´”Art poétique” (1690), les dictionnaires de Richelet (1680), de l´Académie française (1694) participent à l´élaboration des règles du français pour le porter à sa perfection.

Les genres littéraires :

Le théâtre

Le XVII siècle représente l´âge d´or du théâtre. Les maîtres de la tragédie, Corneille (“Horace”, 1640; “Cinna”,1641) et Racine ( “Andromaque”, 1667; “Phèdre”, 1677) observent les règles des trois unités (temps, lieu et action), symboles de la rigueur classique. La grandeur, la verte des héros cornéliens surmontent les conflits alors que le tragique déchire les héros raciniens, dont la seule issue reste souvent la mort. Maître de la comédie, Molière s´inspire des comiques latins (Plaute), de la Commedia dell´arte italienne, de la tradition de la farce pour mettre en scène des faits sociaux: l´éducation des femmes (L´école des femmes), l´excès ridicule de la préciosité (Les précieuses ridicules), les défauts (L´avare). Ses personnages doivent divertir et faire réfléchir. L´art a une visée morale: éduquer et distraire.
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Les écrits moralistes
_ Les fables: celles de La Fontaine présentent des animaux ou des types sociaux pour illustrer les travers de son temps, et les “Contes” de Perrault, de tradition orale, offrent plusieurs niveaux de lecture. La dimension morale y tient un grand rôle.

_ La correspondance: les “Lettres” (publiées en 1726) de Madame de Sévigné décrivent la société de son époque et les moeurs de la cour.


_ La maxime: dans une écriture condensée, La Rochefoucauld (Maximes, 1665), pointe les défauts de l´être humain tandis que La Bruyère (Les Caractères, 1688) peint avec concision des portraits moraux qui relèvent de l´archétype.



Les écrits philosophiques
Le “Discours de la méthode (1637) de Descartes s´appuie sur une démarche basée sur la raison. C´est la pensé qui assure l´homme de son existence: “Cogito, ergo sum (Je pensé donc je suis)”. Pour Pascal, philosophe mathématicien, la grâce est donnée par Dieu: se pose alors le problème de la liberté humaine.

Vers la fin du siècle, le libertinage, courant érudit, prône la liberté de la pensé qui ouvre la voie à l´athéisme. À l´idée de l´honnête homme succède celui du philosophe au XVIII siècle.

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